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Publié le 2025-05-14T07:55:08.353Z
Un avertissement historique depuis le Vatican : Lors d'un discours marquant le 12 mai 2025, le pape Léon XIV a souligné l'importance cruciale de l'intelligence artificielle (IA) pour l'avenir de l'humanité. "L'IA n'est pas seulement un outil, mais un miroir de nos ambitions et de nos limites. Elle pourrait définir notre destinée collective," a-t-il déclaré. Cette mise en garde résonne particulièrement alors que l'IA continue de transformer nos vies, de l'emploi à la vie privée. Pourquoi devriez-vous vous en soucier ? Parce que l'IA est déjà omniprésente et impacte profondément la société humaine.
« La course à la puissance technologique éclipse la quête de sagesse », affirme le pape Léon XIV. Selon lui, les conséquences de l'IA vont au-delà des aspects techniques et menacent des aspects essentiels de notre humanité. Parmi les préoccupations majeures, il cite la perte de sens : les algorithmes remplacent de plus en plus les décisions humaines, des recommandations culturelles aux jugements judiciaires, menaçant notre capacité de choix. Ensuite, il y a l'érosion des libertés, exacerbée par la surveillance de masse et les deepfakes manipulateurs, résultant en une forme de « déshumanisation silencieuse ». Sans oublier l'injustice systémique rendue visible par les biais algorithmiques qui aggravent les inégalités sociales, comme l'a démontré le scandale de discrimination dans les crédits bancaires en 2024.
Le Vatican met l'accent sur un paradoxe : l'IA, initialement conçue pour servir l'humanité, pourrait devenir un « maître imprévisible » en s'écartant de son but premier. Cette dynamique appelle à une réflexion accrue sur l'impact de nos choix technologiques, à la frontière entre innovation et contrôle de ces innovations.
Léon XIV ne tombe pas dans l'alarmisme mais plaide pour un équilibre audacieux entre éthique et progrès. « Faut-il freiner l'innovation ? » est une question récurrente à laquelle le pape apporte des solutions constructives. La première est l'instauration d'une transparence radicale, exigeant que les codes source des IA utilisées dans des domaines critiques comme la santé et la justice soient accessibles à des audits indépendants. Ensuite, il insiste sur l'importance de protéger la spiritualité, soulignant le besoin pressant de préserver la singularité de l'âme humaine face aux assistants virtuels qui simulent l'empathie.
Un autre pilier de sa proposition est l'établissement d'un droit universel, sous la forme d'un traité international visant à interdire les armes autonomes et à réguler les chatbots manipulateurs. L'exemple inspirant de l'Union Européenne, avec son Artificial Intelligence Act, montre la voie en classant les systèmes d'IA selon leur risque et en interdisant ceux jugés « inacceptables ».
Dans une démarche inattendue, le Vatican a lancé l'initiative de créer un Observatoire éthique de l'IA, en collaboration avec des chercheurs et philosophes renommés. Cette nouvelle structure a pour objectif de former les leaders religieux sur les enjeux des technologies émergentes, et de développer une « théologie du numérique » visant à repenser des concepts fondamentaux comme la dignité humaine et la liberté à l'ère numérique.
En outre, l'Observatoire entend soutenir des projets axés sur les « algorithmes altruistes », promettant ainsi un engagement de l'Église vers une utilisation bienveillante de l'IA, notamment dans les efforts humanitaires pour les réfugiés climatiques. Citant Rabelais, « La science sans conscience n’est que ruine de l’âme », Léon XIV souligne le rôle crucial que joue la religion dans la régulation des avancées technologiques.
Le pape Léon XIV a réussi à transformer un débat essentiellement technique en une quête de sens à vocation mondiale. Que l'on partage ou non ses convictions, son analyse fait écho aux avertissements émis par des penseurs influents tels que Yuval Noah Harari et Timnit Gebru. L'IA est bel et bien le principal défi de l'humanité en ce qu'elle exige de nous une conciliation entre progrès technologique et éthique, entre pouvoir et humilité.
En conclusion, comme le souligne le Vatican, « l’avenir ne se prévoit pas, il se prépare ». À vous de réfléchir sur où vous dessinez la ligne entre l'humain et la machine. Rejoignez la conversation en laissant un commentaire ci-dessous ou explorez notre dossier exclusif sur les IA émotionnelles pour aller plus loin dans votre compréhension du sujet.
