Publié le 2025-05-25T09:35:42.669Z
Imaginez un monde où l’intelligence artificielle ne se cache plus derrière votre écran… mais s’incarne dans un objet conçu par le génie derrière l’iPhone. Cette vision est en train de devenir réalité : OpenAI, la société de ChatGPT, vient d’acquérir pour 6,5 milliards de dollars la startup io fondée par Jony Ive, légende du design Apple. Un coup d’éclat qui pourrait redéfinir notre rapport à la technologie. Dans cet article, nous décryptons les enjeux de ce partenariat historique, les pistes concrètes explorées par les équipes d’Altman et Ive, et les défis à relever pour créer le premier « objet IA » grand public.
Jony Ive n’est pas un designer comme les autres. Pendant 30 ans chez Apple, il a façonné l’iPod, l’iPhone et l’Apple Watch — des objets devenus extensions de nous-mêmes. Sam Altman, lui, incarne l’audace de l’IA générative avec ChatGPT. Leur rencontre pourrait donner naissance à une nouvelle catégorie de produits. La transaction, officialisée le 21 mai 2025, marque un tournant pour OpenAI. Loin de se contenter de logiciels, la licorne investit massivement dans le hardware :
6,5 milliards de dollars en actions pour absorber io ; 55 ingénieurs et designers d’io rejoignent OpenAI ; LoveFrom, le collectif créatif d’Ive, supervisera le design de tous les produits OpenAI. « Ce que signifie utiliser la technologie peut changer profondément », déclare Ive dans le communiqué, évoquant la magie des premiers Macintosh.
Le projet le plus ambitieux ? Un objet connecté « aware » (conscient de son environnement), conçu pour :
Remplacer les interactions écran-clavier par des gestes, la voix ou des projections laser ; anticiper les besoins utilisateurs via l’IA générative ; s’intégrer discrètement dans la poche, sur un bureau ou en accessoire vestimentaire. D’après des fuites internes (The Wall Street Journal), le prototype ressemblerait à un iPod Shuffle modernisé, porté en pendentif. Contrairement à l’Humane AI Pin (échec cuisant en 2024), l’appareil misera sur : une autonomie renforcée, une projection laser lisible en plein soleil, et une intégration transparente avec ChatGPT-5.
L’histoire récente montre la difficulté à réinventer le hardware: l’AI Pin d’Humane (700 $) critiqué pour sa lenteur et sa surchauffe ; le Rabbit R1, limité à 100 000 ventes malgré son prix abordable ; les Google Glass, fiasco retentissant en 2013. OpenAI devra éviter ces écueils en combinant :
Simplicité d’usage (design minimaliste d’Ive) ; utilité quotidienne (calendrier intelligent, assistant vocal contextuel) ; confiance numérique (gestion stricte des données personnelles). « La clé est de créer un objet qui disparaît dans votre vie tout en la transformant », analyse Chirag Dekate (Gartner).
Ce partenariat fragilise Apple à double titre : perte d’un ex-cadre clé au profit d’un rival ; retard dans la course à l’IA face à Google et OpenAI. Pour Microsoft (actionnaire majoritaire d’OpenAI), c’est l’occasion de contourner l’App Store avec des appareils intégrant nativement Copilot. Enfin, les développeurs devront s’adapter à un nouveau paradigme: concevoir des services pour des interfaces sans écran tactile.
L’acquisition d’io par OpenAI n’est pas un simple coup marketing. C’est un pari sur l’incarnation physique de l’IA — une réponse aux limites des chatbots et apps. Reste à savoir si l’alchimie entre le perfectionnisme d’Ive et l’audace d’Altman donnera naissance à un objet aussi révolutionnaire que l’iPhone… ou à un gadget éphémère.
Et vous, seriez-vous prêt à remplacer votre smartphone par un assistant IA portable ? Partagez votre avis en commentaire !